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  • : JULIEN CHAMPAGNE
  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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9 avril 2006 7 09 /04 /avril /2006 18:28

 mascocB.champagne




Nous avons déjà évoqué dans un post précédent les relations entre René Schwaller et Julien Champagne.

Ce dernier fut à plusieurs reprises invités par "Aor" et sa femme à séjourner dans leur propriété
du Plan de Grasse, dans les Alpes Maritimes. Voici, empruntées à l'édition italienne du livre de Geneviève Dubois (Fulcanelli dévoilé), deux clichés de cette propriété, appelée Le Mas de Cocagne (en provençal Mas de Coucagno).

Le mas ici n'est pas le mât, mais signifie plutôt la maison de campagne ( campagna); même si comme le mat du tarot, ses occupants cherchaient à atteindre le pays richissime...

Cette demeure revint ensuite au fils d'Isha Schwaller, le docteur en médecine Jean Lamy, dont la région a longtemps gardé le souvenir des bonnes oeuvres.

En mémoire des visites de Julien Champagne, à ce que l'on dit, René Schwaller appela à la fin des années 1920 l'allée principale d'accès à son Mas "allée des philosophes", autrement dit des alchimistes (clichés ci-dessus).



Peut-être René et Julien ont-ils travaillé ensemble dans le laboratoire photographié ci-dessous, avec un spectromètre appartenant à Aor et du mobilier que le couple avait ramené d'un séjour précédent à Majorque, dans les Baléares espagnoles.

Le rédacteur de l'entretien déjà mentionné avec Geneviève Dubois, paru dans la revue Arcadia (numéro spécial 2002), et intitulé Fulcanelli, précise en note à la fin du volume avoir eu l'occasion de rencontrer un an avant son décès Anne-Marie Beigu (1908-2000), qui fut durant des décennies la gouvernante et la confidente de la famille Schwaller.

"Si je suis encore ici, c'est pour garder tout ça", disait-elle quelques semaines avant son départ.

En effet, du laboratoire alchimique, de la très belle bibliothèque, du lustre réalisé à partir des expérimentations sur les bleus et les rouges de Chartres notamment, elle était la gardienne tutélaire.

"Anne-Marie, ajoute finalement notre interviewer, était la dernière personne en vie à avoir très bien connu Julien Champagne."




D'après une information non confirmée à ce stade, les notes de laboratoire de René Schwaller auraient été acquises, relativement récemment, par une importante société pharmaceutique.

 

Le nom de Boiron, firme spécialisée dans les produits homéopathiques, comme chacun sait, est avancé ici ou là. Plusieurs vidéos sur le labo d'AOR et sur Schwaller en général sont désormais disponibles en ligne:

 

http://fr.youtube.com/profile?user=Ijnuhbes&view=videos

 

 

 

Mais au fait, la coopération au laboratoire entre Julien Champagne et René Schwaller n'a-t-elle pas commencé très tôt, dès Suhalia?

 

"Concernant les laboratoires Suhalia, m'écrit-on, Julien fait état du paiement en billets suisses de 6000 francs au titre d'indemnité pour frais d'étude lors de son entrée en fonction comme directeur technique des laboratoires Suhalia. Il devait également recevoir comme complément de sa participation aux travaux et recherches cent actions de mille  francs mais devant l'insuccès de la propagande commerciale il n'a pas cru devoir les réclamer, sachant d'ailleurs qu'elles avaient perdu toute valeur."

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-au-mas-de-cocagne-35787525.html

 

mascocA.champagne

 

 

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9 avril 2006 7 09 /04 /avril /2006 13:57

beauvaiscolor.champagne



Quittons pour un instant l'alchimie stricto sensu, et retrouvons Julien Champagne en Beauvaisis.

Le Beauvaisis, cher à Eugène Canseliet tout de même (sa maison de Savignies par exemple se situe dans cette région), voisin également du berceau de la famille de Julien, et avec Amiens
de celle de la famille des Devaux, alliés à sa soeur Renée: Nous restons donc en pays de connaissance...

Prévue pour être une des plus grandes cathédrales du monde, commencée en 1225 par l'évèque Milon de Nanteuil, et consacrée en 1260, la cathédrale saint-Pierre de Beauvais est restée une des plus inachevées. Son choeur est effectivement le plus élevé. Mais en 1284, une partie des voutes s'en effondra.

Achevée en 1567, sa flèche de 153 mètres s'effondra à son tour en 1573...la nef ne fut jamais achevée, malgré la reprise des travaux en 1600.

La planche I de l'édition Omnium Littéraire des Demeures Philosophales de Fulcanelli, signée Julien Champagne et ci-dessus reproduite, est ainsi intitulée: Archivolte du porche septentrional - L'homme poussant une brouette.

C'est pour Fulcanelli l'occasion de dénoncer le mythe de l'invention par Blaise Pascal (1623-1662) de cet ustensile:

"Parmi les motifs décorant une archivolte du porche septentrional de la cathédrale de Beauvais, un vieux rustique du XVème siècle y est représenté poussant sa brouette, brouette de modèle semblable à celles que nous utilisons actuellement."

Et à propos du génial mathématicien et philosophe chrétien, Fulcanelli ajoute quelques pages plus loin:

"Pascal a-t-il été alchimiste? Rien ne nous autorise à le prétendre. Ce qui est plus sûr, c'est qu'il a dû réaliser lui-même la transmutation, à moins qu'il ne l'eût vue s'accomplir sous ses yeux, dans le laboratoire d'un Adepte.

C'est ce qui ressort d'un curieux document autographe sur papier, rédigé en style mystique, et que l'on trouva cousu dans son habit, lors de son ensevelissement. En voici le début, qui en est aussi la partie essentielle:

                                                                                +
                                                                 L'an de grâce 1654,
                                    Lundi 23 novembre, jour de saint Clément, pape et martyr,
                                                               et autres au martyrologe,
                                           Veille de saint Chrysogone, martyr, et autres,
                                   Depuis environ dix heures et demie du soir jusques environ
                                                                    minuit de demi,
                                                                               FEU
                                               Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob,
                                                  Non des philosophes et des Savans,
                                                 Certitude, Certitude, Sentiment, Joie, Paix...

La mort, qui emporte d'ordinaire le secret des hommes, devait livrer celui de Pascal,  philosophus
per ignem."

Dans un article de 1952 paru dans L'Oise Libérée, article reproduit en 2007 dans son ouvrage posthume Alchimie, nouvelles études diverses (Trédaniel), Eugène Canseliet précisera qu'Eugène Viollet-le-Duc, en son Dictionnaire raisonné du mobilier français (1872) avait déjà mentionné un manuscrit de la fin du XIIIème siècle donnant une brouette absolument semblable à celle qu'on utilise aujourd'hui.

Ce manuscrit dû à Robert de Borron n'est autre que l'Histoire du Saint Graal.

 

On trouvera d'autres illustrations de brouettes médiévales (XIIIème et XVème siècles), représentées en tant que faisant partie de l'outillage des chantiers gothiques, dans le livre que Roland Bechmann a signé sur Les racines des cathédrales (Payot & Rivages, 1981 et 1996).

 

bechmann.champagne



http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-nel-beauvaisis-35787510.html

 

beauvais66.champagne



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8 avril 2006 6 08 /04 /avril /2006 14:15


Comme déjà dit, le seul livre qui à ma connaissance a été jusqu'à ce jour consacré à Julien
Champagne est celui d'Evelyne Segaud (photo de la couverture ci-dessus, cliché de l'auteur ci-dessous).

Dans cet ouvrage paru en 2001 (l'auteur, Boulogne), Evelyne Segaud me paraît reprendre pour l'essentiel la thèse de Geneviève  Dubois,  dans son Fulcanelli dévoilé, tout en la critiquant à la marge.

Pour Evelyne, Geneviève n'a pas tort, mais en définitive ne va pas jusqu'au bout de son raisonnement, et entretient le flou, alors que Julien Champagne est tout simplement Fulcanelli.

Segaud estime également que "le disciple principal" de Fulcanelli (Eugène Canseliet) a constamment brodé sur ses relations avec le Maître Fulcanelli-Champagne.

Ses arguments principaux rejoignent ceux de Dubois, et elle y ajoute des considérations astrologiques de son crû, que je m'avoue dans l'incapacité d'apprécier.

Pour elle, si l'on en croit d'autres ouvrages qu'elle a également publiés: Mort et réincarnation dans le thème astrologique (2002), et Pleins feux sur la réincarnation (2004), elle est en outre la réincarnation d'Eliphas Lévi, et ce dernier s'est trouvé réincarné à son tour par Fulcanelli (Julien
Champagne).

J'ajouterai simplement qu'Evelyne Segaud est également l'auteur d'un Manuel d'Alchimie (2000) dont l'intérêt principal me semble résider dans le rapprochement qu'elle y fait entre alchimie et tarot.


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-versus-evelyne-segaud-35787486.html



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7 avril 2006 5 07 /04 /avril /2006 21:44



Après la dernière demeure de Julien Champagne, après les Demeures Philosophales aussi de
Fulcanelli, nous voici de nouveau devant le Mystère des Cathédrales.

Comme le printemps nous le souflle en ce moment, la vie est un éternel retour. Je vous propose donc ce soir deux dessins de notre artiste sur le même bas-relief, qui a inspiré la planche XXVI du premier livre du maître commun de Julien Champagne et d'Eugène Canseliet.

Cette planche est intitulée Notre-Dame de Paris - Portail de la Vierge. Les métaux planétaires; celle ci-dessus provient d'un excellent site en cours d'élaboration que je me permets de vous recommander, où vous trouverez nombre de reproductions d'oeuvres de Julien Champagne

http://rusurisum.dyndns.org/champ_mdc_57.htm

Il s'agit bien entendu d'un ensemble de dessins extraits de l'édition 1957 du Mystère (Omnium
Littéraire).

La seconde illustration (ci-dessous) est tirée du N°3 de la non moins remarquable revue Arcadia, dans un article intitulé "Fulcanelli dévoilé", qui consiste en un entretien avec Geneviève Dubois, auteur de l'ouvrage du même nom.

Dubois y annonce une suite, à ce jour non parue, à son premier livre.

Voici l'essentiel du texte qui présente cette illustration: "Dessin original de J.J. Champagne (26x37)...à la mine de plomb et rehauts de gouache, utilisé pour l'édition originale du Mystère des
Cathédrales (collection privée)".

Cet article fut ultérieurement repris dans le numéro spécial d'Arcadia, à tirage limité, paru à l'été
2002 (http://arcadia.revue.free.fr/index.html).

Ce que nous explique pour sa part  Fulcanelli sur ce bas-relief nous paraît significatif:

"Au centre du tympan, sur la corniche médiane, regardez le sarcophage, acessoire d'un épisode de la vie du Christ; vous y verrez sept cercles: ce sont les symboles des sept métaux planétaires...

Le cercle central est décoré d'une façon particulière, tandis que les six autres se répètent deux à deux, - ce qui n'a jamais lieu dans les motifs purement décoratifs de l'art ogival.

Bien plus, cette symétrie s'étend du centre vers les extrémités...

La concordance de mutation des planètes métalliques entre elles est indiquée, sur le porche de Notre-Dame, de la manière la plus formelle.

Le motif central symbolise le soleil; les rosaces des extrémités indiquent Saturne et la Lune; puis viennent respectivement Jupiter et Mercure; enfin, de chaque côté du Soleil, Mars et Vénus.

Mais il y a mieux. Si nous analysons cette ligne bizarre qui semble relier les circonférences des roses, nous la verrons formée de quatre croix et de trois crosses, dont l'une à spire simple et les deux autres à double volute.

Remarquez, en passant, que s'il s'agissait encore ici d'une volonté ornementale, il faudrait nécessairement six ou huit attributs, toujours afin de conserver une parfaite symétrie; il n'en est rien, et ce qui achève de prouver que le sens symbolique est voulu, c'est qu'un espace, celui de gauche, demeure libre.

Les quatre croix, de même qu'en la notation spagyrique, représentent les métaux imparfaits; les crosses à double spirale, les deux parfaits, et la crosse simple, le mercure, demi-métal ou semi-parfait."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-ai-metalli-planetari-35787446.html


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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 22:05


A nouveau extrait de l'édition italienne du livre de Geneviève Dubois, voici le faire-part d'inhumation de Julien Champagne.

On notera encore une fois que notre artiste se prénomme ici Julien, même si sa famille l'appelait Hubert. Je fais ici notamment référence à la correspondance de sa soeur, déjà mentionnée.

Nous avons déjà rencontré ses parents, à la faveur des actes de naissance et de décès de Julien
Champagne. Sa maman lui a survécu.

Un correspondant distingué me signale que le grand-père de Julien Champagne, prénommé Jean Alexandre, et domicilié au N°9 de la rue Chaptal, à Levallois Perret, était employé de commerce. Je ne peux pour l'instant vérifier cette information.

Qui est Félix Champagne? Apparemment le ou un frère de Julien. Qui sont Charles de Saint-Acheul et sa femme?

Saint-Acheul est un nom amiennois. De même, il semble que Renée, la soeur de Champagne, ait épousé un Amiennois du nom de Devaux.

Ce Gaston Devaux nous est un tout petit peu mieux connu. Il aurait été secrétaire de Fulcanelli (Robert Amadou, Le Feu du Soleil, Pauvert), et en tout cas il semble avoir servi de truchement pour la correspondance adressée à Fulcanelli et Champagne, par Canseliet et Schwaller.

Selon Dubois, Devaux, qui mourut en 1969, déclara en 1952 que "l'affaire Fulcanelli" était le produit d'un canular. Elle ajoute  que contrairement à l'opinion de ses descendants, Devaux était fort intéressé par l'alchimie.

Mentionnons pour terminer ce bref aperçu une cousine de Julien Champagne, dont Robert Ambelain nous explique sans la nommer dans le "dossier Fulcanelli" de la revue La Tour saint Jacques qu'elle travaillait chez Rhone-Poulenc et vers 1922 persuada Julien de recevoir Jules Boucher, dont elle avait constaté l'amour de l'occulte en général et en particulier de l'alchimie.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-in-famiglia-35787347.html

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tombejc7980.champagne.jpg

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3 avril 2006 1 03 /04 /avril /2006 21:06


Grâce à Dieu de retour de l'Ouest africain, partons sans coup férir pour la Vendée, et retrouvons-y
Julien Champagne, dans les Demeures Philosophales de Fulcanelli, au chapitre consacré à Louis d'Estissac, et déjà mentionné.

Contemporain de François Rabelais, de Denys Zachaire et de Jean Lallemant, d'Estissac voulut consacrer à la science alchimique une demeure digne d'elle. Il en confia l'exécution à un architecte qui fut selon Etienne-Octave Guillaume de Rochebrune, aquafortiste célèbre, Philibert de l'Orme.

Ainsi naquit le superbe chateau de Coulonges sur l'Autize ( Deux Sèvres) dont la construction exigea vingt-six années, de 1542 à 1568, mais qui n'offre plus aujourd'hui qu'un intérieur vide, aux parois dénudées. Tout a été dispersé, mais certaines pièces d'art furent acquises par M. de Rochebrune, et servirent à la réfection et à l'embellissement de sa propriété de Fontenay le Comte
(Vendée).

C'est en effet dans le chateau de Terre Neuve, où elles sont actuellement conservées, que nous pouvons les admirer et les étudier à loisir.

D'abord simple métairie, ce chateau fut, dans son plan actuel, construit en 1595 par Jean Morison, pour le compte de Nicolas Rapin, vice sénéchal de Fontenay le Comte et  "poète distingué".

De toutes ses merveilles, celle qui nous intéresse le plus est sans contredit la cheminée monumentale du grand salon, achetée à Coulonges et réédifiée au chateau de Terre Neuve en mars 1884.

Devant son panneau central, l'observateur ne peut se défendre d'un instinctif mouvement de surprise, tant sa décoration paraît singulière. C'est ce panneau qui constitue la planche XVI des Demeures, et dont nous reproduisons, outre un cliché partiel et deux photos d'ensemble, le dessin par Julien Champagne.





Mais écoutons Fulcanelli le décrire:

"Deux monstres humains soutiennent une couronne formée de fleurs et de fruits, laquelle circonscrit un simple écu français.

L'un d'eux présente l'horrible faciès des becs-de-lièvre sur un torse glabre et mamelé. L'autre a le minois éveillé d'un gamin espiègle et mutin, mais avec le buste velu des anthropoïdes. Si les bras et les mains n'offrent d'autre particularité que leur maigreur excessive, par contre les membres inférieurs, couverts de poils longs et touffus, se terminent chez l'un en griffes de félin, chez l'autre en serres de rapace.

Ces êtres de cauchemar, affectés d'une longue queue recourbée, sont coiffés d'invraisemblables casques, l'un écailleux, l'autre strié, dont le sommet s'enroule en forme d'ammonite.

Entre ces "stéphanophores" d'aspect répulsif, et placé au-dessu d'eux dans l'axe de la composition, un masque d'homme grimaçant, aux yeux ronds, aux cheveux crépus alourdissant le front bas, tient dans sa machoire ouverte et bestiale l'écu central par une légère cordelette.

Enfin, un bucrâne, occupant la partie basse du panneau, achève sur une note macabre ce quaternaire apocalyptique."

Abrégeons cette description détaillée, à laquelle il sera loisible au lecteur attentif de se reporter, et donnons maintenant un bref aperçu de l'interprétation que donne Fulcanelli de l'ensemble de ces motifs:

"Les  deux gnomes qui se font vis-à-vis traduisent nos deux principes métalliques, corps ou natures premières, à l'aide desquels l'OEuvre se commence, se parfait et s'achève...

Les philosophes ont traduit l'union du fixe et du volatil, du corps et de l'esprit, par...la forme circulaire, tracé symbolique de l'infini et de l'éternité, comme aussi de la perfection. C'est le cercle central du mercure dans la notation graphique, et le même que nous remarquons, orné de fleurs et de fruits pour en indiquer la faculté végétable et le pouvoir fructifère, sur le bas-relief que nous étudions.

Au surplus, le signe est complet, en dépit du soin que notre Adepte mit à le déguiser. Si nous l'examinons bien, nous verrons en effet que la couronne porte à sa courbure supérieure les deux expansions spiralées et, à l'inférieure, la croix, figurée par les crones et l'axe frontal du bucrâne, compléments du cercle dans le signe astronomique dans la planète Mercure."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-da-coulonges-a-terre-neuve-champagne-de-coulonges-a-terre-neuve-35787314.html


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25 mars 2006 6 25 /03 /mars /2006 20:09


Avant de retourner en Afrique, et si Dieu veut de revenir "out of Africa" dans une semaine, voici maintenant comme annoncé un cliché de l'acte de naissance de Jean Julien Champagne.

Il est reproduit dans le Fulcanelli dévoilé de Geneviève Dubois, mais cette fois ma copie est dûe à l'obligeance d'Evelyne Segaud, l'auteur du seul livre consacré à Champagne, déjà cité et sur lequel d'ailleurs il nous faudra sans doute revenir.

Je précise au passage que cet acte n'est pas dans son livre, mais que la photo ci-dessus m'a paru de meilleure qualité que celles publiées jusqu'alors; je me trompe peut-être sur ce point.

Quoiqu'il en soit, le résultat d'ensemble reste le même: à sa naissance, Champagne a été déclaré sous le prénom de Jean Julien, qui est donc son prénom officiel; l'usage du prénom d'Hubert, quant à lui, est par conséquent postérieur.

Ses parents sont ici identifiés comme étant Alphonse Hubert Champagne, cocher, et Pascaline Julienne Antonine Quinot, sans profession, "tous deux âgés de vingt-tois ans" en 1877.

Ceci met un point provisoire sinon final à la controverse sur ce thème entre Eugène Canseliet et Robert Ambelain, le premier ayant davantage raison que le second; davantage, mais "ni plus ni moins" que celà, puisque Champagne s'est plus tard régulièrement fait appeler Hubert (d'où peut-être la teneur de son acte de décès, examinée antérieurement).

Champagne pour nous rejoint sur ce plan d'autres hermétistes, dont le nom reste inconnu du public, tel Fulcanelli, ou méconnu quant à son orthographe exacte, comme Vincent Depaul ou Savinien de Cyrano Bergerac.

 

actenaissance1896.champagne

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-nascita-di-julien-champagne-naissance-de-julien-champagne--35787295.html



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25 mars 2006 6 25 /03 /mars /2006 16:45



Moins connu que le palais Jacques Coeur, auquel nous avons déjà rendu une première visite, l'hotel Lallemant de Bourges est cependant lui aussi une des demeures philosophales de cette cité qui, de même que Laon, fut une capitale du royaume de France.

Héritier d'une vieille famille issue d'outre-Rhin, dont la présence auprès des Berruyers est attestée dès le XIIIème siècle, Jean Lallemant, dont le père Guillaume était chargé d'approvisionner en livres la bibliothèque de Charles VI, devient au milieu du XVème siècle receveur général de Normandie.

Il s'enrichit par le commerce de la cour et est annobli, mais en 1487 sa maison part en fumée dans le grand incendie de Bourges. Il entreprend aussitôt la construction de l'hotel actuel, dont il ne verra que les fondations: il décède en 1494.

Ses deux fils Jean ("l'aîné" et "le jeune") mèneront le chantier à bonne fin en 1514. Tous deux appartenaient à l'ordre de Notre Dame de La Table Ronde, fondé en 1492. En 1500, "Jean l'aîné" deviendra maire de Bourges, et son fils lui succèdera.

En 1510, "Jean le jeune" s'entretiendra à Vierzon avec Léonard de Vinci et un "ingénieux de Milan" qui pourrait être Benvenuto Cellini.

L'édifice en tout cas restera dans la famille Lallemant jusqu'au XVIIème siècle. Il fut acquis par la ville en 1826. En 1951, il devint l'actuel musée des arts décoratifs de la cité, et fut restauré en 1995-1996.

Pour Fulcanelli, dans le Mystère des Cathédrales, Jean Lallemant, chevalier de la Table Ronde, fut aussi un alchimiste.

Suivons le dans sa visite  de l'hotel:

"Nous voici mainenant sur le pavé de la cour. Quelques pas nous amènent à l'entrée d'une loggia largement éclairée par un portique formé de trois baies cintrées. C'est une grande salle, au plafond rayé d'épaisses solives. Des monolithes, stèles et autres débris antiques y trouvent place et lui donnent l'aspect d'un musée d'archéologie locale.

Pour nous, l'intérêt n'est pas là, mais dans la muraille du fond où se trouve enclavé un magnifique bas-relief de pierre peinte. Il représente saint Christophe déposant le petit Jésus sur la berge rocheuse du torrent légendaire qu'il vient de lui faire traverser. Au second plan, un ermite, la lanterne au poing,  - car la scène se passe la nuit, - sort de sa cabane et marche vers l'Enfant-Roi."

Voici donc le sujet de la planche XXXI du Mystère, intitulée "la légende de saint Christophe", et dont nous pouvons apprécier la finesse, à la fois dans le travail de Julien Champagne et sur un cliché coloré de la pièce originale.

Le sculpteur, d'après Fulcanelli, a suivi lui aussi scrupuleusement la légende; mais il a fait mieux encore:

"Sous l'inspiration du savant hermétiste qui lui avait commandé l'oeuvre, il a placé le géant, les pieds dans l'eau, le vêtant d'une étoffe légère nouée sur l'épaule et serrée par une large ceinture au niveau de l'abdomen. C'est cette ceinture qui donne à saint Christophe son véritable caractère ésotérique...

La ceinture d'Offerus est piquée de lignes entre-croisées semblables à celles que présente la surface du dissolvant lorsqu'il a été canoniquement préparé. Tel est le Signe, que tous les Philosophes reconnaissent pour marquer, extérieurement, la vertu, la perfection, l'extrême pureté intrinsèques de leur substance mercurielle."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-all-hotel-lallemant-champagne-a-l-hotel-lallemant--35787277.html


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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 21:48


Si comme nous le pensons la mort fait partie de la vie, et même en est le prélude indispensable, alors ce post, comme celui consacré au tombeau de Julien Champagne, a toute sa place dans la série de ceux consacrés à sa vie et à son oeuvre.

Car le tombeau et le décès de Champagne font aussi partie de l'oeuvre de Julien, comme nous le verrons.

Voici donc, pour l'instant, comme nous l'avions prévu et aussi pour satisfaire à la demande que vient d'exprimer un correspondant brésilien, une copie de l'acte de décès du peintre. Elle est à nouveau extraite de l'édition italienne du livre de Geneviève Dubois, dont nous reproduisons ci-après la couverture de l'édition française, avec ce probable et bel auto-portrait de Julien sur lequel nous avons déjà attiré l'attention de nos bienveillants lecteurs.

Nous trouvons aussi une copie de cet acte dans l'ouvrage déjà mentionné d'Evelyne Segaud, Pourquoi Jean Julien Hubert Champagne était bien Fulcanelli, L'auteur, Boulogne, 2001.

Elle y remarque avec justesse que ce prénom d'Hubert, dont nous avons déjà constaté que Champagne l'utilisait en famille, quoique "ne figurant pas sur l'acte de naissance, est présent sur l'acte de décès."

On comprend mal, à première vue, dans ces conditions, qu'après avoir justement relevé l'existence de ce patronyme dans son article désormais bien connu de la revue La tour saint Jacques, Robert Ambelain ait cru devoir ensuite se rétracter, en un errata que Luis Miguel Otero reproduit dans son Fulcanelli, une biographie impossible, Arista, Plazac, 1989:

"C'est par suite d'une erreur que nous avons signalé en cette étude que Champagne se nommait Jean-Julien-Hubert."

De la même façon, on s'explique difficilement, de prime abord,  qu'Eugène Canseliet,  toujours dans La tour Saint Jacques,  en nie d'emblée l'existence:

"Il est inexact que Champagne reçut ce troisième prénom."

Nous en saurons plus effectivement en examinant ensemble, dans quelque temps, l'acte de naissance de Jean-Julien.

Dans l'attente, et avant de revenir également sur la famille de Champagne, relevons sur cette pièce d'état-civil que le père de Champagne, décédé avant 1932, est appelé ici Alphonse Champagne, et que sa mère, veuve et sans profession, y est dénommée Pascaline Quinot.

Enfin, qui est ce Marcel Braun, employé né vers 1906 et domicilié à Paris, dont le nom est mentionné sur l'acte? Serait-ce un proche de Champagne?

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-decesso-di-julien-champagne-deces-de-julien-champagne--35787234.html

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21 mars 2006 2 21 /03 /mars /2006 23:13


Nous avons déjà traité du mystère de la cathédrale de Paris, sur laquelle il nous faudra certainement revenir.

Nous avons aussi évoqué Bourges, et nous y retournerons sans doute également. Hendaye, nous l'avons effleuré, encore un sujet à développer.

Mais nous n'avons jamais encore traité de la capitale picarde, qui est pourtant après celle de la France, la vedette incontestable du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.

Amiens, qui est avec la Loire et la Loire Atlantique une des patries de Jules Verne, et donc de Raymond Roussel, Amiens, qui est aussi le berceau d'une partie de la famille de Julien Champagne, et en tout cas de la belle-famille de sa soeur.

Amiens, voisine aussi du Beauvaisis d'Eugène Canseliet, unique disciple de Fulcanelli et ami de
Champagne.

Nous voici donc en cette cathédrale, en compagnie de l'emblème XXVII de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.

Cette planche reproduite ci-dessus, et photographiée ci-après,  n'est pas signée par Julien, bien qu'elle soit de sa main; l'artiste n'a, à ce qu'il semble, signé que certaines oeuvres considérées par lui comme majeures, du moins au plan esthétique.

Il n'en est pas forcément de même du point de vue de l'hermétisme, et certes la cathédrale d'Amiens ne saurait être sous-estimée de ce point de vue.

"Le porche central de Notre Dame d'Amiens, nous explique Fulcanelli, le porche du Sauveur, donc, est la reproduction à peu près fidèle, non seulement des motifs qui ornent le portail de Paris, mais encore de la succession qu'ils y affectent."

"Au demeurant, le chef-d'oeuvre picard, magnifique entre tous, reste l'un des plus purs monuments que le moyen âge nous ait légués; aussi, l'admirable temple dû au génie de Robert de Luzarches, de Thomas et Renault de Cormont, demeure-t-il aujourd'hui dans sa splendeur originelle."

Fulcanelli finit en fait dans son ouvrage l'étude des types hermétiques originaux de la cathédrale d'Amiens en relevant, à gauche du porche ou portail de la Vierge Mère,  le petit motif d'angle dont il s'agit ici, offrant, ajoute-t-il, une scène d'initiation.

"Le maître désigne à trois de ses disciples l'astre hermétique...l'étoile traditionnelle qui sert de guide aux Philosophes et leur indique la naissance du fils du soleil."

A propos de cet astre "aux sept rayons", il rappelle la devise de Nicolas Rollin, chancelier de Philippe le Bon, peinte en 1447 sur le carrelage de l'hopital de Beaune, dont il fut le fondateur.

Cette devise ( "seulle étoile") , présentée à la manière d'un rébus, manifestait la science de son possesseur par le signe caractéristique de l'OEuvre, l'unique, la seule étoile.


Sur ce sujet de la cathédrale d'Amiens, on pourra consulter, et d'Eugène Canseliet le N°218 de la revue Atlantis, et l'article de Patrick Rivière, qui le mentionne, au site:

http://www.alchymie.net/symbolisme/cathedrale_amien.htm

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-di-amiens-champagne-amiennois-35787219.html



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