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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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2 février 2006 4 02 /02 /février /2006 21:43

 































































































 

 

Le dessin de Julien Champagne reproduit ci-dessus est extrait des Demeures Philosophales de Fulcanelli (1930), dont il constitue la planche XIV.

Il représente un vieillard symbolique (XIIème siècle ) du portail occidental de la cathédrale de Chartres.

Fulcanelli commente ainsi cette sculpture, au chapitre de son ouvrage consacré à l'initié Louis d'Estissac (1507-1565 ou 1566), protecteur d'un autre initié plus célèbre, François Rabelais (1494-1553):

"C'est un grand vieillard de pierre, couronné et auréolé - ce qui signe déjà sa personnalité hermétique - drapé dans l'ample manteau du philosophe. De la main droite il tient une cithare (en note, Fulcanelli relève qu'il n'est pas rare de trouver, dans les textes médiévaux, l'alchimie qualifiée d'art de musique) et élève de la gauche une fiole à panse renflée comme la calebasse des pélerins.

Debout entre les montants d'un trône, il foule aux pieds deux monstres à tête humaine, enlacés, dont l'un est pourvu d'ailes et de pattes d'oiseau.

Ces monstres représentent les corps bruts dont la décomposition et l'assemblage sous une autre forme, de qualité volatile, fournissent cette substance secrète que nous appelons mercure, et qui suffit à elle seule pour accomplir l'ouvrage entier.

La calebasse, qui renferme le breuvage du pérégrinant, est l'image des vertus dissolvantes de ce mercure, dénommé pélerin ou voyageur."

Ce pélerin, c'est aussi l'alchimiste en quête de sa Dame, et ND de Chartres, également célèbre pour ses vitraux, son labyrinthe et ne l'oublions pas son pélerinage prend ainsi grâce à Julien Champagne et Fulcanelli toute la place qui lui revient dans la célébration entreprise et justifiée du "mystère des cathédrales."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29531264.html


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2 février 2006 4 02 /02 /février /2006 15:28


Parmi les relations proches de Julien Champagne figure l'égyptologue non orthodoxe et ésotériste René Schwaller (1887-1961), également connu sous le pseudonyme de Aor. Sa photo en compagnie de sa seconde épouse Jeanne Germain  (  pseudonyme:  Isha  ),  prise en 1927,  année de leur mariage, figure  ci-dessus.

Chimiste de formation, Schwaller fut aussi l'élève du peintre Henri Matisse (1869-1954). En 1919, son ami le poète lithuanien Oscar Vladislas de Lubicz Milosz (1877-1939) lui permit d'utiliser son nom, d'où son patronyme définitif: Schwaller de Lubicz.

Ses oeuvres principales ont été publiées après le second conflit mondial et concernent surtout la symbologie (Du symbole et de la symbolique, 1951) et la spiritualité égyptienne (Le temple de l'homme, 1958, Le miracle égyptien, 1963).

En 1913, Julien Champagne fit la connaissance de René Schwaller, probablement à la Société Théosophique que Schwaller venait de rejoindre et qu'il ne quittera, nous explique Erik Sablé dans le livre qu'il lui a consacré (Dervy, 2003), qu'en 1916.

Cette rencontre, qui eut peut-être pour cadre La Closerie des Lilas, marqua le début d'une amitié qui ne se démentit pratiquement jamais, même si Schwaller aurait plus tard déclaré en parlant peut-être de Champagne: Fulcanelli "m'a eu pour mes idées."

Champagne se présentait en effet auprès des Schwaller comme Fulcanelli. Il dédicaça Le Mystère des Cathédrales (1926) à René Schwaller.

La correspondance de Schwaller à Champagne, destinée à "Hubert", le prénom usuel de Champagne au sein de sa famille, transitait par le beau-frère de Champagne, Gaston Devaux.

D'après Evelyne Segaud ( Pourquoi Julien Champagne était bien Fulcanelli, Evelyne Segaud, 2001), Champagne a fréquenté le groupe initiatique de Schwaller, les "Veilleurs" (1920-1921 au moins).

En 1927, Schwaller publia Adam, l'homme rouge, parfois considéré comme un livre d'alchimie. Ce livre dédié à Jeanne Lamy (Isha) fut en fait écrit en 1926 et devint l'un des ouvrages de référence des membres du Grand Lunaire, groupe auquel a appartenu Julien Champagne. Toujours en 1926, année de parution du Mystère des Cathédrales, Aor avait également fait éditer son Appel du Feu.

adamhommerouge1926.champagne.jpg

En 1929, Champagne se rendit à l'invitation de Schwaller dans sa résidence Lou Mas de Coucagno, au Plan de Grasse (Alpes maritimes). Les deux hommes y auraient discuté de et pratiqué l'alchimie dans le laboratoire qu'y avait installé Schwaller.

En 1930, pendant un deuxième séjour de son ami, Schwaller fit un portrait de Champagne. Pendant ce séjour, d'après Geneviève Dubois (Fulcanelli dévoilé, Dervy, 1996), il fut en particulier à nouveau question de la reproduction, réputée impossible de nos jours, des bleus et des rouges des vitraux de la cathédrale de Chartres, que Champagne et Schwaller recherchaient depuis des années.

Schwaller, à la mort de Champagne, voulut payer les frais de l'enterrement de son ami, ce que refusa la soeur de ce dernier, mais elle lui accorda la faveur de faire poser une plaque commémorative sur sa tombe.


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29529894.html

 

appeldufeu.champagne


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1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 14:43

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  gerome.atelier.champagne

 

A seize ans selon Geneviève Dubois (Fulcanelli dévoilé, Dervy, 1996), Julien Champagne s'inscrivit à l'Ecole des Beaux Arts de Paris. Vers 1893, donc, il y fut enregistré, sous le numéro 5996.

Il devint alors l'élève du peintre académique Léon Gérôme (1824-1904), dont un buste (1872-1873) par le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), qui en était un ami proche, est reproduit ci-dessus.

Léon Gérôme est en particulier resté célèbre pour s'être opposé aux impressionnistes, ce qui lui valut les foudres d'Emile Zola.

Geneviève Dubois affirme que de cette période de l'oeuvre de Champage un excellent tableau a survécu, qui représente l'évêque de Bordeaux.

Elle y ajoute trois aquarelles de 1895, dont elle reproduit une, en noir & blanc (Beauvoir-Rivière, Soleil Couchant, 9 août 1895), et deux dessins de tête de femme à la plume, également reproduits en noir & blanc, dont un daté du 31 mai 1898 porte la signature de J.Champagne .

Enfin dans son ouvrage est photogaphiée une sculpture de Julien Champagne, une pendule en forme d'église gothique, avec des cartouches dessinés de rosaces, peut-être  associés à ce travail.

En 1900, à trente-trois ans, J. Champagne termina avec succès son cursus à l'Ecole des Beaux Arts de Paris.


Quant à Gérôme, parfois généreusement qualifié de pompier, ou étroitement cantonné dans la catégorie des orientalistes, il fut aussi maltraité que Julien Champagne.

La meilleure monographie qui lui est consacrée à ce jour est peut-être celle de Gerald Ackerman (ACR editions, 1997).

A mon sens il est surtout un artiste classique, et fut aussi sculpteur, comme en témoigne son bronze signé sur Bonaparte à cheval entrant au Caire, statuette exposée au Salon de 1897.

 

Et encore cette impressionnante et énigmatique Corinthe, mise en vente par Sotheby's en mai 2008:

 

 

beauxarts19861901.champagne

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29129883.html


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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 18:57


Pour donner une idée du talent de dessinateur de Champagne, je pense que ce qu'il a réalisé pour illustrer le chapitre des Demeures Philosophales de Fulcanelli qui est consacré  au tombeau
des ducs de Bretagne, dit de François II ou encore tombeau des Carmes, actuellement visible en la cathédrale de Nantes, est suffisamment éloquent.

Ce tombeau est l'oeuvre du sculpteur français Michel Colombe (1430-1515), et vraisemblablement, pour la conception, de l'alchimiste Jean Perréal de Paris.

Les quatre statues d'angle qui en constituent  l'ornementation majeure représentent quatre des
vertus : la justice, la force, la tempérance et la prudence.

justicecouleur.champagne.jpg

















































Le travail de Champagne rend magnifiquement...justice à l'oeuvre de ses devanciers, et a inspiré à Fulcanelli des commentaires éclairants et toujours actuels dans l'interprétation qu'il propose à ses lecteurs, et dont voici un bref échantillon:

"Comme l'essence même de la justice et sa raison d'être exigent qu'elle n'ait rien de caché, que la recherche et la manifestation de la vérité l'obligent de se montrer à tous dans la pleine lumière de l'équité, le voile, retiré à demi, doit nécessairement révéler l'individualité secrète d'une seconde figure, adroitement dissimulée sous la forme et les attributs de la première. Cette seconde figure n'est autre que la Philosophie."

On sait que pour les alchimistes traditionnels Philosophie est synonyme d'Alchimie. Quoi qu'il en soit, voici, à nouveau, une oeuvre splendide signée J.Champagne, qui constitue la planche  XXXV des Demeures, et est intitulée: CATHEDRALE DE NANTES Tombeau de François II - La Justice (XVIe siècle).

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-28699912.html

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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 17:21


Voici sur Fulcanelli un article de l'Encyclopedia Universalis:

"On  ne sait rien de l'auteur qui signait Fulcanelli, mais Le Mystère des Cathédrales (Paris,1926) et
Les Demeures Philosophales et le symbolisme hermétique dans ses rapports avec l'art sacré et l'ésotérisme du grand oeuvre (Paris, 1930), parus entre les deux guerres mondiales, s'imposèrent
d'emblée à l'attention des curieux d'alchimie ainsi que des historiens de l'art. Son nom hermétique, qui semble une combinaison de Vulcain et d'Elie, ne permet pas de l'identifier. Le secret est resté
bien gardé.

Dans Le matin des magiciens, Jacques Bergier prétend l'avoir connu, il aurait été ingénieur à la Compagnie du gaz. On l'identifie souvent à Jean Julien Champagne, mort en 1939
(sic) et illustrateur de l'édition originale; parfois à Rosny aîné ou au libraire Dujols. D'autres identifications plus fantaisistes, et redonnant corps au mythe de Nicolas Flamel, regardent Fulcanelli comme un adepte immortel et plusieurs fois centenaire.

Son principal disciple, Eugène Canseliet  (1899-1982), alchimiste connu du grand public et auteur de plusieurs ouvrages, affirme avoir fréquenté longtemps Fulcanelli qui aurait trouvé la pierre philosophale et l'immortalité, mais il se refuse à toute information précise. Tous deux se réclament d'une mystérieuse société secrète, la Fraternité d'Héliopolis, dont les origines remonteraient à l'Egypte du début de l'ère chrétienne. Autre grand hermétiste français, Claude d'Ygé (1912-1964), fut disciple de Canseliet, et partant de Fulcanelli.

Les affirmations de ce mystérieux personnage sont intéressantes. Il a voulu montrer d'abord que les chefs-d'oeuvre de l'art gothique doivent être interprétés essentiellement comme l'expression d'une pensée alchimique, et que des adeptes supervisèrent directement ces travaux. S'il semble difficile d'admettre toutes les propositions de l'auteur, celui-ci a eu au moins le mérite d'attirer l'attention de nos contemporains sur un aspect trop négligé de l'art médiéval."



Voici le référencement des oeuvres de Fulcanelli à la Bibliothèque Nationale:

Auteur(s) Fulcanelli (pseud. de Jean Julien Champagne). Titre(s) Fulcanelli Le Mystère des Cathédrales et l'interprétation ésotérique des symboles hermétiques du Grand OEuvre. Préface de
E. Canseliet F.C.H. Ouvrage illustré de 36 planches d'après les dessins de Julien Champagne
(texte imprimé). Publication: Nogent-le-Rotrou, impr. P. Daupeley-Gouverneur; Paris, Jean Schemit,
libraire, 52 rue Laffitte, 1926 (25 septembre). In-8, 150 pages (9444). Autre(s) auteur(s): Canseliet
Eugène (1899-1982), préfacier.

Auteur(s) Fulcanelli (pseud. de Jean Julien Champagne). Titre(s) Fulcanelli Les Demeures Philosophales et le symbolisme hermétique dans ses rapports avec l'art sacré et l'ésotérisme du
Grand OEuvre. Préface de Eugène Canseliet F.C.H. Ouvrage illustré de 40 planches d'après les dessins de Julien Champagne (texte imprimé). Publication: Nogent-le-Rotrou, impr. de P. Daupeley-Gouverneur; Paris, Jean Schemit, libr. 1930 (22 novembre). In-8, XI-351 p. (1823).

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-28498724.html


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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 15:51




















































Julien Champagne est surtout connu actuellement pour avoir été l'illustrateur
des livres de l'alchimiste français du XXème siècle Fulcanelli, qui écrivait sous
un pseudonyme.

Ce dessin constitue le frontispice du Mystère des Cathédrales (E.O. Jean
Schemit, 1926), de cet auteur.

Son titre ici traduit en anglais est: Le Sphinx protège et domine la Science.

Le frontispice porte la date de 1910, en bas à gauche, et en bas à droite la
signature de J.Champagne, avec la mention inv. del.

http://www.duepassinelmistero.com/_borders/Fulcanelli-_Julien_Champagne.jpg

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/23/43/31/FRONTMDCEO.gif
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/23/43/31/FRONTMDCEOTIFF.tif

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-28170097.html


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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 12:23





D'après Axel Brücker (Fulcanelli et le Mystère de la Croix d'Hendaye, Séguier, 2005, http://site.voila.fr/fulcanelli), le modèle de Julien Champagne pour le tableau reproduit ci-dessous du Vaisseau du Grand OEuvre, et reproduit aussi dans son livre,  aurait  été Louise Barbe.

Cette chimiste rencontrée par Champagne dans les salons des de Lesseps était aussi alchimiste à ses heures et mourut selon certaines sources en 1910 dans l'explosion de son laboratoire, selon d'autres en 1919.

Champagne, le tableau ayant fait sensation, dut s'employer à rassurer le mari de Louise Barbe, Serge Voronoff, du Collège de France, épousé en 1897.

Louise Barbe fréquentait chez  Irène Hillel-Erlanger (1878-1920) et apparaîtrait dans le roman à clefs de cette dernière,  Voyages en kaléidoscope (1919), dont l'hermétisme attira l'attention de Fulcanelli et Canseliet.

Sur son site référencé ci-dessus, Brücker reproduit également des dessins de Julien Champagne,
réalisés pour Fulcanelli sur la croix cyclique d'Hendaye.


Constatant comme d'autres que l'origine de cette croix reste inconnue, Axel affirme tout de même qu'elle fut probablement déplacée vers 1855 puis 1930, et que lors de ce dernier voyage elle aurait été retournée.

Il ne cite pas en référence de son étude le Guide des Pyrénées mystérieuses de Bernard Duhourcau (Tchou, 1973) qui cependant aborde le sujet de l'histoire de la croix d'Hendaye, comme l'a récemment souligné un bloggeur hispanophone, Julio Arrieta:

http://blogs.elcorreodigital.com/gabinetesecreto/tags/fulcanelli

"Dans la ville, une grande croix de pierre se dresse contre l'église; elle est plantée sur un dé dont les quatre faces sont sculptées de symboles mystérieux. Sur trois de ses faces, on voit une étoile, un croissant de lune, une tête solaire; sur la quatrième, quatre A.

La représentation du soleil et de la lune se rapporte, d'après la tradition chrétienne, aux phénomènes astronomiques qui accompagnèrent la mort du Christ sur la croix. Et dans l'imagerie basque, ce thème est l'un des plus fréquents: on peut y voir un lien secret entre le christianisme qu'ils pratiquent aujourd'hui et leurs anciennes croyances astrales."


Sans doute notre auteur a-t-il considéré que cette indication était trop vague. A l'inverse il cite volontiers l'ouvrage de l'abbé Manolo Michelena, Hendaye, son histoire (Haize Garbia, 1987) pour qui:

"La religion antique des Basques était une religion naturaliste: culte du feu, du soleil, de la lune. Le père Labayru dit textuellement que "le soleil fut pour les Basques le père et le dieu et que la lune eut aussi son culte."

L'abbé est  d'ailleurs assez disert, finalement, sur la croix d'Hendaye, en reproduisant notamment une peinture par P.G. Tillaud, dont l'original ne doit pas manquer d'intérêt. Il cite également à son propos le manuscrit de l'histoire d'Hendaye de G. Olphe-Galliard:

"Du côté extérieur de l'église, près de l'entrée latérale, on peut voir la célèbre croix de pierre, avec ses signes astraux, que d'aucuns, à tort ou à raison, qualifient de cabalistiques." (Michelena)

"Les bras, aux extrémités dentelées, portent l'expression O CRUX AVE SPES UNICA. La croix est placée sur un socle. Sur la face antérieure est représenté un soleil dont le cercle enferme une tête de monstre et est cantonné par quatre étoiles. Sur la face latérale de droite, un cercle partagé de quatre cantons, dont chacun porte un A, initiale de Andaye. Sur la face latérale de gauche, un croissant de lune à profil humain." (Olphe-Galliard)

Et Michelena de poursuivre: "Cette croix provient du cimetière communal. Elle fut transportée près de l'église en 1842. Son origine est inconnue; peut-être fin du 17ème siècle ou début du 18e. Elle fait partie des traditions ésotériques de l'antique philosophie d'Hermès. Curieusement, l'Eglise ne l'a jamais condamnée. Pourquoi?"

Puis il nous présente une interprétation du symbolisme du monument, due semble-t-il à une demoiselle Ph. Mollères, dont il reconnaît explicitement qu'elle s'inspire de celle du "grand savant" qu'est Fulcanelli:

"Face 1: le soleil, symbole du principe actif et chaud.
 Face 2: la lune, symbole du principe passif et froid. Soleil et lune ne peuvent être dissociés.
 Face 3: l'étoile, symbole de la lumière spirituelle.
 Face 4: la plus ésotérique...C'est un siple cadre de deux diamètres en forme de croix, partagé en quatre secteurs,  avec la lettre A, qui les désignent comme les quatre âges du monde: or, argent, bronze et feu, qui reviennent périodiquement. Le cercle, c'est le monde, et la croix, c'est sa rédemption.

Au Moyen Age, les quatre A étaient représentés par les quatre évangélistes entourant le Christ, figure humaine et vivante de la croix rédemptrice."


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-28341651.html

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30 janvier 2006 1 30 /01 /janvier /2006 17:54

Je viens de trouver une version couleur sur la toile, dont la provenance est incertaine.

La voici cependant, à toutes fins utiles. Et voici le lien correspondant:

http://www.student.yorku.ca/~infinity/www.html

Je n'ai pas eu accès au contexte, mais ce site est en construction.

A suivre donc.

Pourquoi ai je appelé successivement  Champagne  Jean,  puis  Jean  Julien, puis Jean Julien Hubert?

Parce que tous ces prénoms sont les siens à l'état-civil, toutefois il semble qu'il se soit fait appeler tantôt Jean Julien,
tantôt Julien.

 

 

 

 

 

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30 janvier 2006 1 30 /01 /janvier /2006 16:12

              
                                                                                      























Voici un auto-portrait de Jean-Julien Champagne jeune, qui figure dans le livre de Geneviève Dubois, Fulcanelli dévoilé (Dervy, 1996).

D'après Dubois, le peintre a alors vingt-cinq ans. Elle  ajoute qu'au dos du tableau, est inscrite la date du 6 mai 1902, et qu'on y trouve également un numéro (136), avec un sceau rouge portant la mention: "Julien Champagne, artiste
peintre, Paris."

Je ne connais hélas pas de reproduction en  couleurs de ce tableau,  à propos  duquel  je ne dispose  pas  non plus d'informations complémentaires.

Il est à noter que sur l'oeuvre peinte, dessinée ou autre de Champagne, les sources sont minces, et à ma connaissance se limitent pour l'essentiel à ce travail de Dubois, ainsi qu'aux écrits de Canseliet et Fulcanelli.




















Je ne crois pas que Geneviève ait jamais publié d'image du "sceau rouge", qui me semble être plutôt une sorte de tampon encreur.

La voici donc pour la première fois, comme on dit inédite. Enjoy!

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-28046124.html

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30 janvier 2006 1 30 /01 /janvier /2006 14:55



Suite à mon précédent article sur Champagne, je voudrais apporter quelques compléments d'informations sur cette oeuvre du peintre, intitulée Le vaisseau du Grand Oeuvre.

Elle a été à mon sens la propriété de l'alchimiste et écrivain français Eugène Canseliet (1899-1982).

Il s'agit selon lui d'une peinture à l'huile exécutée sur toile et mesurant 57 sur 81 centimètres. Canseliet l'a fait reproduire dans l'édition Pauvert de ses Deux logis alchimiques (1979).

Il la date approximativement: "L'allégorique tableau duquel Fulcanelli ordonna la pensée, et Julien Champagne fut le réalisateur fidèle et prestigieux, aura bientôt soixante dix années."

On peut donc tabler sur une réalisation vers 1908-1909.

Le modèle du peintre, pour cette toile, aurait appartenu à la meilleure société, Canseliet dixit, et fréquentait chez Mme Erlanger. Elle était proche du poète Eugène Grindel (alias Paul Eluard, notre photo).



La photographie de Louise Barbe en costume de ville (1913) figure pour sa part dans le livre déjà cité.

L'histoire du tableau en question a été mouvementée, puisque, sis au domicile de Canseliet, pillé par la soldatesque allemande en 1940, il y a subi des déprédations dont des amis du propriétaire, Michel et Catherine Binda, ont réussi à venir à bout après guerre.

Pour Canseliet, l'allégorie de la toile a une dimension alchimique: "L'exquise et pure création qu'incarne cette jeune femme, c'est-à-dire la pierre ou la médecine philosophales, prend naissance, se dégage et s'élève de la masse vitreuse qui est le matras de la coction finale, selon les adeptes inscrits en lettres d'or, sur deux colonnes, à l'intérieur et de chaque côté de la composition."

Jean Laplace, disciple d'Eugène Canseliet, évoque ce tableau, vu chez son maître, à Savignies, dans un article de la revue La Tourbe des Philosophes (N°8, 1979): Les mystères de Paris et des hommes.

Selon lui, il se trouvait accroché au mur de gauche, en entrant, où se trouvait auparavant un portrait de Julien Champagne.

"Ce portrait, huile de Julien Champagne, représente une femme exprimant le contenu d'un matras. Ce ne fut pas exactement le symbolisme qui retint mon attention à ce moment, ce fut le titre de noblesse que portait la femme qui servit de modèle à Julien Champagne."

Quoi qu'il en soit, Paul Eluard (1895-1952) aurait très bien pu assister, en dépit de son jeune âge,  à une des séances de pose réalisées par le modèle de Julien Champagne pour son tableau, lui qui sans doute bien plus tard (il semble que ce fut vers 1942) se fit photographier tenant dans ses bras une femme nue.

Cette mystérieuse photo de tirage argentique fut longtemps sa propriété, comme en témoigne une mention autographe figurant...à son verso, et qui fut rédigée lorsqu'il offrit ce cliché alors inédit à un(e) ami(e). Elle fut reproduite dans le recueil Visages d'Eluard publié en 1995 par le musée de Saint-Denis.


D'après Danielle Bodard, dans le numéro ci-dessus de la revue Atlantis, consacré au centenaire de la naissance d'Eugène Canseliet (1899), ce tableau "dont Fulcanelli avait ordonné la pensée" se trouvait dans la salle à manger d'Eugène, à Savignies.

"Elle se trouvait à gauche de la grande fenêtre. Chaque fois que je la voyais, elle m'interpellait et j'admirais beaucoup l'élégance de sa composition, la beauté harmonieuse de ses formes irisées et le mystère qui s'en dégageait.

Cette superbe toile représentait de face une belle et jeune femme nue, portant au front une radiante étoile à six branches ou sceau de Salomon, debout dans la transparence d'un vase philosophal.

C'était l'image de la pierre philosophale ou médecine universelle qui s'élabore et s'élève, au sein de vapeurs multicolores, au sein du matras de la coction finale, selon les Adeptes dont les noms étaient inscrits, en lettres dorées, sur deux colonnes de chaque côté du sujet principal."

Pour en revenir à Eluard, je doute que le modèle de Julien Champagne puisse être reconnu en Nusch, sa deuxième compagne connue:


nusheluard1930.champagne.jpg

Eluard ne connut celle-ci qu'en 1930 et Nush (1906-1946) était bien trop jeune pour en 1910 servir de modèle à Julien.

Pourrait-il alors s'agir de la première épouse d'Eugène Grindel, Gala Eluard? Helena Diakonova (1894-1982) qui fut ensuite la muse de Salvador Dali, et l'épousa à la mort d'Eluard, ne rencontrera le poète quoiqu'il en soit qu'en 1912.

En 1910 elle n'avait après tout que seize printemps...et il ne me semble pas certain du tout qu'avant sa rencontre suisse avec Paul elle ait séjourné en France.

galaeluard1913.champagne.jpg
En tout cas, Paul Eluard, frappé à l'âge de dix-sept ans par la tuberculose, aurait commencé d'écrire ses premiers poèmes dès 1912.

Le premier recueil d'Eugène Grindel, précisément intitulé Premiers poèmes et publié grâce à l'aide de son père, daterait suivant certains de 1913.

Mais ne quittons pas le poète de La saison des amours sans donner à lire de lui ce vers d'inspiration si alchimique:

"Au crible de la vie fais passer le ciel pur."


Ciel pur au saut de l'ange, né de l'acte poétique et de l'alchimique foyer, dont témoigne cette fresque de Max Ernst, réalisée pour Gala et Paul Eluard.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-27963406.html



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